La start-up qui offre des billets à 50 % du prix coûtant
Amateurs de sport, de culture, d’humour, ou d’événements tout court, voici la bonne nouvelle du jour. La start-up montréalaise Give-a-seat offre depuis ce jeudi matin des billets à petit prix pour une profusion d’activités.
Ce ne sont pas les événements qui manquent au Québec. Surtout pendant la belle saison.
Mais parce que pour la plupart d’entre nous, le budget n’est pas illimité, Give-a-seat pourrait permettre à plusieurs personnes de propulser leurs «dollars loisirs».
Sur la plateforme de vente en ligne de la montréalaise, des rabais de plus ou moins 50% sont offerts sur des billets ou des forfaits. Parmi les événements partenaires: la Coupe Rogers (tennis), le Grand Prix du Canada (F1), le Festival Juste pour rire et le Piknic Électronik (musique). En outre, des courses à obstacles ou des jeux d’évasion sont aussi offerts au rabais.
«Nous voulons démocratiser l’accès aux événements», affirme Théo Corboliou, cofondateur de l’entreprise avec Guillaume Campeau.
Mais c’est aussi de l’entrepreneuriat social, puisque 80% du prix des billets vendus est remis à des organismes caritatifs. Le choix de la «bonne cause», qui profitera de la vente des ces billets, est effectué par le donateur. Piknic Électronik, par exemple, a choisi de soutenir Arbre-Évolution, qui s’occupe notamment de reboisement.
Faire d’une pierre trois coups
C’est donc faire d’une pierre trois coups. Les acheteurs bénéficient de billets à prix très réduit, des organismes profitent d’un soutien financier, et les organisateurs d’événements réalisent un bon coup marketing sans frais, ou à peu près.
La Coupe Rogers, par exemple, pourrait mettre en vente ses billets invendus, s’associer à une bonne cause et élargir sa clientèle. Si un client ne veut pas payer 70$ pour assister à un match de tennis, peut-être qu’il sera plus intéressé à l’idée de débourser 35$.
Une formule qui a «le potentiel d’amener les grandes marques à s’investir dans une cause. Ce mélange des genres nous plaît. Il s’agit d’un modèle d’affaires qui peut servir d’exemple», a déclaré Simon Robert, directeur de la responsabilité sociétale chez Loto-Québec, à ma collègue Diane Bérard.
Quant à Give-a-seat, l’entreprise garde 20% du prix de vente du billet. «Nous avons très peu de coûts, explique M. Corboliou. Nous estimons que d’ici un an ou un an et demi, nous parviendrons à la rentabilité.»
Mais à l’instar des billets d’avion ou des forfaits tout inclus, n’est-il pas frustrant de payer le plein prix pour un billet si d’autres, pour la même place, ont profité d’une généreuse réduction?
«Je ne crois pas, estime Théo Corboliou, qui, à 24 ans, a cofondé Give-a-seat avec son partenaire Guillaume Campeau. Ces billets ont un impact social réel. Le rabais est justifié par le soutien à un organisme. Ils permettent aussi d’atteindre une nouvelle clientèle. Il faut aussi préciser que les acheteurs ne peuvent pas choisir leurs places».
Si les événements partenaires de Give-a-seat sont seulement montréalais, «c’est pour solidifier notre présence», explique le cofondateur. Le marché s’étendra sans doute par la suite. D’ailleurs, ils veulent embaucher deux autres personnes d’ici la fin de l’été.