La start-up qui convertit votre vieux char en Tesla (ou presque)
Quels sont les projets de recherche les plus intéressants en électricité dans le monde des universités et des start-up ? Nous avons donné un coup de sonde et trouvé cinq initiatives qui retiennent l’attention. Exemple avec la conversion de véhicules à essence.
Pendant qu’on se penche sur la durabilité et la puissance des batteries, la start-up EcoTuned, installée au Centech de l’École de technologie supérieure (ÉTS), propose de convertir des véhicules à essence en véhicules électriques.
«En 2010, j’ai regardé une vidéo d’accélération sur YouTube où on voyait un petit véhicule électrique battant facilement une voiture à essence. C’est ce qui m’a donné envie de concevoir un moteur électrique performant», raconte le président de la société, Andy Ta. Le dirigeant raconte qu’au départ son plan était d’équiper une petite voiture sport d’un moteur électrique, mais que le projet a migré vers les camionnettes à la suite d’un remue-méninges avec le ministère des Transports du Québec (MTQ).
«La particularité de ce qu’on fait est que le kit de conversion est réutilisable et universel aux camions légers. Pourquoi réutilisable ? Le moteur électrique a une durée de vie de 1 million de kilomètres. Tous les camions légers américains, d’une génération à une autre, utilisent un châssis en forme de H. On vient s’accrocher dessus avec un kit universel», dit le dirigeant.
La technologie doit permettre à certains véhicules du MTQ, qui peuvent parcourir plus de 100 000 km par année, d’avoir une seconde vie. «La garantie du groupe motopropulseur sur ces véhicules est valide jusqu’à… 100 000 km. Le ministère se retrouve donc avec des camionnettes en bon état, mais dont le groupe motopropulseur est usé prématurément. À ce moment, nous installons notre moteur électrique, et le véhicule peut avoir une seconde vie en utilisation urbaine», explique M. Ta.
Quand la camionnette arrive à la fin de sa vie utile, EcoTuned peut retirer le système et l’installer dans un autre véhicule du même type, ce qui permet d’amortir son coût, évalué entre 25 000 et 30 000 $, sur une longue période de temps.
Selon la direction, les coûts pour exploiter et entretenir le système sont de 80 % inférieurs à ce qu’ils seraient si on laissait un moteur à essence dans les véhicules.
L’entreprise mène actuellement un projet pilote sur 10 véhicules du MTQ.