LE FACTEUR C POUR « COMMUNAUTÉ »

février 21, 2020 12:27 pm Publié par Marilyn Remillard Catégorisé dans:

Elle est arrivée sur scène en sautant de joie. Elle n’avait pas encore ouvert la bouche que, déjà, la salle pouvait ressentir toute son excitation d’avoir gagné. Imaginez quand elle a commencé son discours ! C’est une bourrasque de passion qui a alors déferlé sur les 400 invités du 28e Gala des prix Innovation de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec, qui a eu lieu le 22 novembre dernier au Palais des congrès de Montréal.

« Il y en a qui ont du love money ; nous, on a du love community ! » a-t-elle lancé à la salle déjà conquise.

Elle, c’est Isabelle Lopez, fondatrice de la jeune firme My Smart Journey, lauréate du prix de l’entreprise en démarrage. Elle a ensuite raconté son aventure au sein des incubateurs de Montréal : « Ce sont eux qui m’ont poussée », a-t-elle expliqué en faisant allusion à la force de la communauté au sein du MT Lab et du Centech, un incubateur et un accélérateur d’entreprises tous deux basés à Montréal.

« Ça prend un village pour réussir », a-t-elle conclu en reprenant ainsi le point de vue de Brad Feld, un investisseur, entrepreneur et auteur américain qui a notamment publié l’ouvrage Startup Communities – Entrepreneurial Ecosystem en 2012. Selon lui, le succès des entreprises naissantes s’appuie avant tout sur l’entraide et sur l’échange d’information entre entrepreneurs. À l’instar des métropoles, des communautés de start-ups peuvent voir le jour dans des communautés de plus petite taille, note-t-il : « Les communautés de start-ups peuvent être construites dans des villes de 50 000 habitants ou plus. »

Le niveau de financement n’est pas davantage un gage de succès, souligne Startup Genome, qui mesure la performance des écosystèmes de start-ups dans 55 villes du monde. Selon cet organisme américain, le financement est assez bien réparti d’une ville à l’autre. Pourtant, certains écosystèmes – celui de la ville de Stockholm, par exemple – performent beaucoup mieux que d’autres. Pourquoi ? Tout dépend de la latitude des entrepreneurs et de la dynamique de l’écosystème.

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Source : Géraldine Martin, Revue Gestion HEC Montréal, 1er avril 2019