Une importante subvention permettra d’étudier les effets positifs à long terme de l’intelligence artificielle
Un financement de 2,4 millions de dollars américains est accordé au MILA par l’Open Philanthropy Project.
L’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal (MILA) vient d’obtenir une subvention de 2,4 millions de dollars américains pour des recherches visant à rendre l’intelligence artificielle plus sûre pour la société.
La subvention est attribuée par l’Open Philanthropy Project, une organisation philanthropique américaine qui cible des occasions intéressantes de faire des dons, verse des subventions, suit les résultats des activités qu’elle finance et publie ses conclusions. Les principaux fondateurs de l’Open Philanthropy Project sont Cari Tuna et Dustin Moskovitz, le cofondateur de Facebook, ainsi que l’entreprise Asana. Ils souhaitent partager leurs fortunes de leur vivant, et aussi efficacement que possible, pour contribuer à faire prospérer l’humanité.
Les 2,4 millions de dollars américains seront distribués sur quatre ans. Au total, 1,6 million ira au professeur Yoshua Bengio et à son équipe du Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal et 800 000 $ serviront à appuyer les travaux de leurs collègues du MILA à l’Université McGill, les professeures d’informatique Joëlle Pineau et Doina Precup.
« Nous considérons le groupe de recherche du professeur Yoshua Bengio comme l’un des plus importants laboratoires en apprentissage profond du monde et nous sommes ravis de l’aider à effectuer ses recherches sur la sécurité de l’intelligence artificielle, déclare Daniel Dewey, responsable du programme de l’Open Philanthropy Project chargé d’étudier les risques potentiels associés à l’intelligence artificielle avancée. Beaucoup de grands chercheurs en apprentissage-machine passent par le laboratoire du professeur Bengio avant de rejoindre les rangs d’autres universités ou de groupes de l’industrie. »
La subvention est accordée au MILA afin de soutenir la recherche visant à améliorer les effets positifs à long terme de l’intelligence artificielle sur la société, et elle est renouvelable à son expiration en 2020. «Comme la recherche sur la sécurité de l’intelligence artificielle est un domaine relativement nouveau, nous pensons qu’il est particulièrement pertinent de garder une certaine souplesse quant aux potentielles options de recherche», précise Daniel Dewey.
Selon Yoshua Bengio, le processus ne fait que commencer et il devrait aboutir au cours des 10 prochaines années.
« Grâce à cette subvention, nous pourrons étudier plusieurs questions majeures à long terme afin de bâtir des intelligences artificielles plus sûres, qu’il s’agisse de permettre aux ordinateurs de mieux comprendre les conséquences de leurs actions ou de les aider à apprendre les jugements moraux des humains, explique-t-il. Ces questions restent difficiles à concevoir, même pour les philosophes et les psychologues, alors il nous faudra probablement plus de quatre ans pour obtenir des résultats, mais c’est essentiel de commencer maintenant. »
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Jeff Heinrich
Université de Montréal
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