Facebook a annoncé, mardi, l’expansion de ses laboratoires de recherche en intelligence artificielle, dont celui de Montréal, et la création d’un laboratoire spécialisé en robotique à Pittsburgh.
« L’intelligence artificielle est devenue si centrale dans les activités d’entreprises comme la nôtre que notre direction nous a dit d’aller plus vite », a expliqué au Washington Post Yann LeCun, le scientifique en charge de la recherche sur l’intelligence artificielle à Facebook.
L’équipe de recherche de l’entreprise passera donc à 170 chercheurs et ingénieurs répartis dans 8 laboratoires dans le monde, dont Montréal, Paris et Tel-Aviv.
Plusieurs de ces nouveaux employés travailleront à la fois pour Facebook et pour une université à laquelle ils sont déjà affiliés. Cette pratique, appelée double affiliation, est très répandue dans le domaine de l’intelligence artificielle, dans lequel les talents sont rares et très recherchés.
Pour que de nouveaux étudiants puissent être formés et viennent à rallier les rangs des grandes entreprises, ces dernières doivent permettre aux professeurs de continuer d’enseigner.
Facebook se tourne vers la robotique
Jessica Hodgins, professeure à l’Institut de robotique et au Département de sciences informatiques de l’Université Carnegie Mellon, a été désignée pour diriger un nouveau laboratoire de Facebook, à Pittsburgh.
« Nous devons aller là où se trouve le talent, a indiqué Yann LeCun à Fortune. Ce n’est pas tout le monde qui veut venir vivre là où se trouvent nos laboratoires. »
Le laboratoire de Pittsburgh se spécialisera dans la recherche en intelligence artificielle appliquée à la robotique, un domaine inédit pour Facebook. Le réseau social entend se servir de ses découvertes pour mieux comprendre les interactions entre robots et humains, afin de créer de meilleurs assistants virtuels.
Dans le passé, Facebook a plutôt orienté ses recherches vers la reconnaissance faciale, la traduction et la détection de contenu inapproprié.
En avril dernier, le président-directeur général de Facebook, Mark Zuckerberg, a affirmé devant des élus américains que l’intelligence artificielle allait contribuer à régler les problèmes de son réseau social, dont la propagation de fausses nouvelles et de propagande terroriste.
Source : Radio-Canada, 18 juillet 2018