Casque plus sécuritaire : plusieurs inventeurs intéressés au projet de Louis Garneau
L’homme d’affaires Louis Garneau dit recevoir de nombreux appels d’inventeurs québécois depuis qu’il a lancé l’idée de développer le casque le plus sécuritaire au monde, après sa chute en vélo en juillet. Il a aussi lancé un appel à des universités du Québec pour contribuer à la recherche.
« Il y a des projets sur la table. Il y a déjà des idées. Il y a des inventeurs qui nous parlent. Il y a déjà des programmes en place pour l’innovation alors on est impliqué au maximum pour faire quelque chose de grand. Ça va venir des Québécois, je vous le jure », a affirmé l’homme d’affaires en marge d’une annonce financière gouvernementale pour son entreprise.
« J’ai le goût de le faire avec tous les Québécois. Je n’ai pas lancé l’appel en dehors du Québec. Je crois à notre intelligence, à notre innovation, à notre capacité à inventer », a-t-il ajouté.
Louis Garneau a subi une commotion cérébrale lors d’une sortie à vélo en groupe, avec d’autres cyclistes expérimentés. Bien qu’il estime que son casque lui a sauvé la vie, il croit qu’il est possible d’améliorer les casques pour les rendre encore plus sécuritaires.
Il ne fixe pas de délai pour la mise en marché du produit.
« Ça peut prendre un an comme trois ans. On ne sait jamais comment la nouvelle idée va sortir. C’est un peu comme un médicament. »
« Je le vois depuis 20 ans, il n’y a pas eu tellement d’évolution. J’ai eu la mauvaise chance de le tester moi-même. On peut faire mieux. »
– Louis Garneau
Le ministre Sébastien Proulx, qui était à ses côtés, applaudit l’initiative et montre déjà une ouverture pour un éventuel financement.
« Si vous me demandez si je veux être partenaire d’une invention pour sauver des gens, faite au Québec par des Québécois, la réponse, c’est oui, sans hésitation », a soutenu le ministre.
Une aide financière de 1,8 M$
Le ministre Sébastien Proulx s’est déplacé à l’entreprise Louis Garneau de Saint-Augustin-de-Desmaures mardi pour annoncer une aide financière de près de 1,8 million de dollars, dont une partie est sous forme de prêts, pour l’aider à faire le virage numérique.
William Garneau, fils de Louis Garneau qui est maintenant directeur général de l’entreprise, parle d’un investissement important pour projeter la marque Garneau à l’international et faire face à la compétition.
L’argent servira notamment à développer le site internet. « Cette subvention est stratégique parce que le marché est en grand changement et change rapidement », indique-t-il.
Le directeur général dit vouloir renforcer sa présence à l’échelle mondiale pour jouer contre les plus grands, comme Trekk et Specialized chez les fabricants de vélos, ou Adidas et Lulu Lemon du côté des vêtements.
Démocratiser la pratique du vélo
Le virage de Louis Garneau Sports s’accompagne aussi d’une volonté d’ouvrir de nouveaux marchés vers le vélo utilitaire.
« On veut rester dans le monde du vélo parce que c’est l’héritage de la famille, mais on veut en venir à démocratiser la pratique du vélo. Aujourd’hui, le vélo est utilisé de plusieurs façons comme pour se déplacer du bureau à la maison. C’est ça qu’on vise pour le futur », explique William Garneau.
Louis Garneau, qui est toujours président de la compagnie, croit au vélo électrique qu’il utilise lui-même.
« Je pense que c’est quelque chose qui va se développer beaucoup dans le futur. On n’est pas juste au niveau du Tour de France, des compétitions de coupes du monde. On est dans le transport, trouvé des solutions et on va être partenaire d’une solution mondiale. »