BUDGET 2024-2025 – Priorités : santé et éducation
QUÉBEC — Voici les points saillants du budget du Québec pour 2024-2025, présenté mardi par le ministre des Finances, Eric Girard :
– Le déficit prévu pour 2024-2025 atteint 11 milliards $, en tenant compte de la contribution au Fonds des générations, comparativement à un déficit prévu de 3 milliards $ lors de la mise à jour économique de l’automne dernier. Si l’on exclut la contribution au Fonds des générations, le déficit lié aux activités de l’État atteint 8,8 milliards $ pour 2024-2025.
– Les revenus prévus pour 2024-2025 devraient croître de 2,4 pour cent par rapport à l’année précédente, pour atteindre 150,3 milliards $, mais les dépenses augmenteront davantage, de 4,4 pour cent, pour s’établir à 157,6 milliards $. Les dépenses bondissent de 9,3 pour cent en éducation.
– L’équilibre budgétaire, après contribution au Fonds des générations, est reporté au plus tard en 2029-2030. Le gouvernement prévoit déposer un plan de retour à l’équilibre au moment de la publication du prochain budget, pour 2025-2026. Afin d’éliminer le déficit structurel, le gouvernement prévoit déjà que la croissance de ses revenus devra être supérieure de 1,1 point de pourcentage à celle de ses dépenses d’ici 2028-2029.
– Le gouvernement se lance dans une opération d’«optimisation» des actions de l’État, qui vise à générer des revenus additionnels de 2,9 milliards $. Il veut notamment réviser les aides fiscales aux entreprises, afin de dégager des économies de 1 milliard $ sur cinq ans. Il demande aussi à cinq sociétés d’État (Hydro-Québec, Loto-Québec, la Société des alcools, la Société québécoise du cannabis et Investissement Québec) de se serrer la ceinture pour réaliser des économies de 1 milliard $ sur cinq ans.
– Québec annonce deux hausses de la taxe sur les produits du tabac de 2 $ chacune par cartouche de 200 cigarettes, qui entreront en vigueur ce mercredi et le 6 janvier 2025. Cet ajustement doit générer des revenus additionnels de 300 millions $ sur cinq ans.
– Pour l’année financière 2023-2024, le déficit est revu à la hausse, passant de 4 milliards $ à 6,3 milliards $, en raison notamment d’une diminution de 898 millions $ des revenus autonomes. Cette situation est principalement attribuable à la baisse des revenus fiscaux causée par la stagnation de l’activité économique. De plus, les revenus tirés des sociétés d’État sont en baisse de 1,6 milliard $, en raison principalement de la diminution des exportations d’Hydro-Québec due à la faible hydraulicité.
– Le gouvernement prévoit 126 millions $ sur trois ans afin d’accroître la main-d’œuvre et améliorer la productivité dans l’industrie de la construction. Il élargit notamment le programme de formation accélérée en ajoutant une deuxième cohorte en charpenterie-menuiserie et en ajoutant un volet pour les monteurs de lignes.
– Québec élimine, à compter de janvier prochain, la réduction de la rente de retraite pour les aînés de 65 ans et plus en situation d’invalidité. L’élimination de cette réduction représentera, pour quelque 77 000 aînés, une augmentation de leur rente de retraite pouvant atteindre 3930 $ par année. Cette mesure entraînera des prestations supplémentaires de 135 millions $ par année pour le Régime des rentes du Québec.
– Le gouvernement réduit progressivement les rabais à l’achat de véhicules électriques neufs et cessera complètement de les offrir à compter de janvier 2027. Le rabais pour l’achat d’un véhicule entièrement électrique passera donc de 7000 $ actuellement à 4000 $ en janvier 2025, à 2000 $ en janvier 2026 puis à zéro en janvier 2027. Pour des véhicules hybrides neufs, le rabais passera de 5000 $ actuellement à 2000 $ en janvier 2025, à 1000 $ en janvier 2026 et à zéro en janvier 2027.